Promenade en/à l’intérieur
Le but de cette installation est de créer un paysage abstrait dans le quel on peut se déplacer.
La pièce du fond étant pour moi une promenade profonde et sinistre, et la pièce principale une promenade plus calme.
Cette oeuvre est une recherche du plaisir, avant tout. Plaisir de peindre, plaisir de la couleur…C’est en quête de lumières et d’émotions que je peins. Cette envie de couleur, de gaieté, mais aussi parfois de profondeur et de silence, se traduit en des fonds effacés, offerts à notre regard.
J’essaie de travailler des nuances colorées pour créer un espace nouveau, qui ne ressemblerait ni à un vrai ciel, ni à des nuages, ni à de la fumée… on pourrait dire que c’est une narration. C’est vrai, C’est une narration cachée que je dévoile. Il n’y a pas d’objet reconnaissable, pourtant il s’agit bien de paysages… complètement dissous, qui ne deviennent que des couleurs se fondant les unes dans les autres.
Je ne cache pas une certaine admiration pour les effets d’un ciel en coucher de soleil, ou au lever du jour. J’avais envie de retrouver un sentiment similaire sur la surface de ma toile. C’est une fenêtre ouverte sur un ciel flouté que je propose. Le spectateur est toujours libre d’y voir ce qu’il veut, mais mon inspiration est céleste.
La nature nous insuffle une certaine énergie créatrice, que l’on retranscrit tous d’une manière différente.
Entourée d’arbres et de forêts depuis mon enfance, c’est évidemment vers le paysage que je me tourne aujourd’hui.
Ce paysage, je le déconstruis ; je sépare les arbres et le ciel, et son imagerie devient éclatée. Le sujet – nous pouvons dire l’arbre – absent de son fond, se matérialise dans l’espace réel, devant le tableau. J’ai donné à mes arbres une forme purement graphique, presque bédéesque, rappelant que la nature en représentation ne peut être qu’une caricature – car quoi que l’on dise ou fasse, cette dernière demeure insaisissable.